L'Europe s'ouvre au logiciel libre |
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08-11-2004 |
 Forrester a mené une enquête auprès de trente-cinq
grandes sociétés européennes. Celle-ci montre une forte pénétration des
logiciels libres, même si les inquiétudes sur le support technique sont
vives. Plus de 30 % des entreprises interrogées par Forrester
les utilisent, 43 % l'envisageant sérieusement de le faire.
Infrastructures Web, développement et systèmes d'exploitation sont les
principaux domaines d'utilisation des logiciels libres. Les
prévisions pour 2005 montrent une extension de l'utilisation des SGBD
tels que MySQL et des solutions d'intégration qui apparaissent
aujourd'hui. Dans un quart des cas, ces logiciels sont utilisés
pour des applications critiques, cette proportion devant encore
augmenter en 2005.
Pour les entreprises, la première motivation pour l'adoption des
logiciels libres est sans conteste leur coût modique, tant au plan de
l'acquisition que sur celui du coût global de possession, le TCO.
L'investissement consenti est le plus souvent limité : seuls 14 % des
projets dépassent un budget de 500 000 euros.Pour la moitié des
sociétés, il n'est même pas quantifié. Mais 58 % d'entre elles
indiquent vouloir accroître leur investissement de manière
significative. A un niveau moindre, l'accès au code source et la
possibilité de le modifier obtiennent également un bon score.
Plébiscité par près des deux tiers des développeurs et des architectes,
le logiciel libre n'est accepté que par un petit nombre de managers de
projet (26 %), et moins encore par les responsables opérationnels (11
%). Les premiers y voient le risque d'un retour de la « culture du code
», dont ils pensaient s'être affranchis après des années de
progicialisation. Les seconds méconnaissent souvent les bénéfices
potentiels de cette démarche, la perçoivent comme une menace et
redoutent le manque de support.L'inquiétude liée au support persiste.
Les questions sur la disponibilité d'un support technique de qualité ne
sont d'ailleurs pas l'apanage des opérationnels. A chaque niveau, des
inquiétudes subsistent, souvent liées à la pérennité et à la petite
taille des prestataires. Les grandes SSII n'ont en effet présenté
des « practices » que depuis peu de temps, et recourent souvent à des
acteurs plus spécialisés en sous-traitance. Hormis celles-ci, les
acteurs européens sont en général des start up de taille modeste, à
l'exception notable de la France, où des SSLL comme Linagora, Open Wide
ou IdealX ont su atteindre une taille significative.Forrester note
toutefois que les offres de la plupart des acteurs sont essentiellement
techniques, et leur conseille de mieux mettre en lumière la valeur
ajoutée du logiciel libre pour l'entreprise. Jusqu'à présent, seul IBM
s'y est attelé, constate le rapport. (source: www.01net.com) |